Nous avons classé les différentes poses de pied en tenant compte de 3 facteurs:
- la dynamique du pied: est-ce que le pied du coureur revient de l’avant vers l’arrière avant le contact au sol (ou bien l’inverse) ? Le coureur a tout intérêt à avoir un appui au sol dans une dynamique d’avant-arrière et non l’inverse.
- l’angle du tibia au contact au sol : un tibia penché vers l’arrière (angle ouvert) est le signe d’une pose de pied trop devant le bassin. Ce paramètre permet de distinguer l’attaque (plus freinatrice et agressive) de la pose (plus douce et moins freinatrice).
- la zone de contact du pied avec le sol : en fait, ce facteur est le moins important des trois, contrairement à ce qu’on pourrait croire puisqu’il est habituel d’opposer le talon et l’avant-pied. D’ailleurs, la notion de médio-pied reconcilie, en grande partie, ces deux « faux » ennemis. Au final, il y a peu de différences sur la biomécanique de la foulée entre une pose talon et une pose avant-pied, surtout si le pied se pose presqu’à plat (comme nous le recommandons).
Au final, on devrait préférer l’une des deux poses de pied du bas de l’infographie (c’est à dire la pose talon et la pose médio-pied) : ce sont celles qui tirent le meilleur parti biomécanique. Si vous posez votre pied en attaque talon ou en attaque avant-pied et que vous en êtes satisfait, interrogez-vous tout de même sur les conséquences à long terme d’une telle attaque : une foulée, en particulier bruyante, est le signe de chocs importants, ce qui n’est recommandable sur le long terme.
NB: On rencontre parfois l’expression « attaque talon proprioceptive » pour désigner la pose talon représentée sur cette infographie.